Lancement de la journée par François Cuillandre, maire de Brest et président de Brest Métropole, Vianney Pichereau, premier vice-président CA en charge de la mer, et Mickael Lavaine, doyen de la faculté de Droit, Éco, Gestion et AES.
Vendredi 8 décembre, l'UBO organisait, en partenariat avec le CHU, sa première journée Laïcité à l’attention des personnels. Sandrine BIAGINI-GIRARD, maître de conférences en droit public - HDR, a été nommée référente « Laïcité » de l’UBO en avril 2023. Elle revient pour nous sur cet événement.
Sandrine Biagini-Girard
« L’enjeu de la laïcité à l'UBO, c'est de préserver le respect de tous, par tous. »
Quel était l’objectif de cette journée laïcité ?
Sandrine BIAGINI-GIRARD : Le décret n°2021-1802 du 23 décembre 2021, relatif au référent laïcité dans la fonction publique, a confié plusieurs missions aux référents Laïcité. Parmi celles-ci, l’organisation d’une journée de la laïcité tous les 9 décembre. Pour des raisons calendaires (le 9 tombant un samedi), c’est la date du 8 qui a été retenue cette année. L’objectif de cette journée est bien sûr de sensibiliser les agents publics, et futurs agents publics, au principe de laïcité.
Pourquoi un co-portage avec le CHU ?
S. B.-G. : L'UBO a de nombreux enseignants-chercheurs qui travaillent sur la santé et des partenariats existent avec les soignants et les structures de santé et assimilées. C'est donc tout naturellement, que nous avons décidé, Elisabeth Péretti, référente laïcité du CHU, et moi-même, d'organiser cette journée ensemble. L’espace éthique était également partenaire.
Ce co-portage a été une réelle dynamique et un enrichissement des différents intervenants et participants. Il y a eu plusieurs allers-retours, en partant des règles générales aux cas concrets et réciproquement.
Concrètement, qu'a apporté cet événement?
S. B.-G. : Il y a eu une mobilisation des enseignants-chercheurs de l'UBO et de l’UBS qui travaillent sur la laïcité et également des professionnels de santé, formateurs et/ou praticiens qui doivent appliquer des solutions concrètes à la laïcité. Tous souhaitent comprendre et appliquer ce concept et cerner le contenu.
Cette journée a servi à donner des outils pour répondre aux problématiques posées, même lorsque plusieurs réponses peuvent apparaître, même si, in fine, le droit pose le cadre : c'est là que l'éthique peut prendre le relais pour le respect de la laïcité.
Cet événement a également contribué à une meilleure identification de la fonction de référent Laïcité.
D’ailleurs, le maire de Brest était aux côtés du doyen de la faculté de Droit et du premier vice-président de l’Université pour introduire les débats.
Quels sont les enjeux de la laïcité à l’UBO ?
S. B.-G. : L'UBO, comme toutes les universités, est un lieu d'acquisition, de transmission des connaissances et de discussions analytiques et constructives des données (juridiques, sociologiques...). L'UBO est, en outre, une université ouverte sur le monde, géographiquement parlant. Il me semble que toutes les universités doivent rester ainsi, pour que chacun puisse y trouver sa place. L'enjeu de la laïcité à l'UBO, mais c'est sans doute le cas de toutes les universités, c'est de préserver le respect de tous (usagers et agents), par tous (usagers et agents), et de conserver l'équilibre qui existe.
D’autres actions de sensibilisation ou d’information sont-elles d’ores et déjà envisagées ?
S. B.-G. : En tant que référente-laïcité, les personnels de l’UBO peuvent me saisir pour que j'apporte des réponses à leurs questionnements en la matière. Certains l'ont déjà fait. Il n'y a pas de question inutile !
J’ai déjà eu l’occasion de communiquer à la communauté des rappels du droit en vigueur (ainsi, la loi du 15 mars 2004 sur les signes ostensibles ne s'applique pas aux Universités). Et je rappelle, à toutes fins utiles, que le nouveau guide sur la laïcité à l’Université de France Universités vient de paraître.