L'UBO a le plaisir de vous informer de la parution d'ouvrages de ses chercheurs et enseignants-chercheurs.
En plus des articles scientifiques, les chercheurs et enseignants-chercheurs publient régulièrement des ouvrages dans leurs domaines de recherche. Cette liste regroupe les ouvrages dirigés ou codirigés par des membres de l'UBO.
Christian Brosseau
Electromagnetic Heterostructures Background and Calculation Methods
Elsevier, février 2025, 400 p.
Electromagnetic Properties of Heterostructures: Background and Calculation Methods covers the fundamental aspects of the electromagnetic properties of heterostructures and the theoretical knowledge of the computational techniques needed to understand dielectric phenomena in quantitative and physical terms. The book re-establishes the conceptual foundations of the physics associated with numerical simulation tools of the Laplace or the Poisson equations and shows their immediate implementation. It is relevant for all practicing engineers and materials scientists who develop composite materials that are capable of handling specified technological requirements by utilizing their electromagnetic properties.
Quentin Le Pluard, Marion Talbot
Droits, mythes et légendes Tome 3
MARE & MARTIN, janvier 2024, 434 p.
Les quelques 42 contributions de cet ouvrage collectif visent à illustrer les questions de droit les plus récentes, dans toutes les branches des sciences juridiques, grâce à divers exemples tirés des mythes et des légendes de tous temps et de toutes origines.
Chacune des contributions de cet ouvrage s'attaque à décrypter le sens qu'un mythe ou une légende peut avoir pour les juristes, pour le droit. Elles se présentent toutes de la même manière : un bref résumé de l'élément mythique ou légendaire en question et son analyse par l'auteur de la contribution. Celles-ci touchent tous les domaines du droit privé et des sciences criminelles, du droit public ou de l'histoire du droit et des institutions. Le lecteur peut par ce biais s'approprier des connaissances juridiques précises via un détour par des notions communes, partagées et connues de tous. Rigoureux, ces essais n'en sont pas moins ludiques et permettent de faire du droit avec plaisir, rompant avec sa réputation d'austérité et de froideur.
Yann Mortelette
Le Moi et l'Autre dans les journaux d'écrivains
PUR, janvier 2024, 326 p.
Que l’écrivain se retranche dans son journal ou qu’il y commente ses relations avec autrui, la dialectique du Moi et de l’Autre est au cœur du genre diaristique. Afin de comprendre le paradoxe d’une écriture du Moi qui ne cesse de renvoyer à l’Autre, cet essai analyse la complémentarité du Moi et de l’Autre, ainsi que les différents visages que ces deux notions prennent dans les journaux. Il examine comment les relations entre le Moi et l’Autre sont capables de perturber le genre du journal, au point de le pousser parfois au-delà de ses propres limites. Il montre enfin comment la présence d’un autre lecteur que le diariste remet en question la dialectique du Moi et de l’Autre au sein de ce genre littéraire.
"Il n’y a d’art que pour et par autrui", disait Sartre. Quelle est donc la part de l’Autre dans le journal, cet écrit pour soi et par soi ? C’est à cette question que s’efforcent de répondre ces études explorant des journaux de diaristes célèbres (Stendhal, Amiel, les Goncourt, Régnier), des écrits intimes de grands écrivains (Baudelaire, Flaubert, Sand, Daudet, Loti), des journaux de femmes (Pozzi, Hoppenot, Azar du Marest), des journaux inédits (Kalinowska, Grégoire de Blésimare) ou encore des journaux de ghetto (Sierakowiak, Rudashevski).
Hervé Guyon, Camille Noûs
Stat Wars - Le côté obscur de la force des statistiques
PUR, février 2024, 328 p.
Ce livre s’inscrit dans un courant général de critique de l’usage de la quantification et de la statistique dont Desrosières est la personnalité centraleen France. Son originalité est d’aborder la critique des modèles statistiques utilisés en sciences humaines, c’est-à-dire les outils statistiques utilisés dans le monde académique cherchant à valider ou à prouver des études consacrées à l’humain. Sans développement mathématique, construit de façon didactique, il s’adresse aussi bien aux non-spécialistes des statistiques qu’à celles et ceux qui les utilisent. L’objectif de cet ouvrage est d’être un outil militant contre l’argument statistique des modèles quantitatifs en sciences humaines. La critique qu’il construit se déploie dans plusieurs champs : critique de l’usage (ou mésusage) des modèles statistiques, critique des soubassements idéologiques des modèles statistiques, critique de leur fonction politique.
Kokou Sahouegnon
L’œuvre romanesque d’Olympe Bhêly-Quenum
Le double je(u) de l’écriture
L'Harmattan, février 2024, 510 p.
L’ouvrage de Kokou Sahouegnon constitue une analyse rigoureuse de l’écriture diglossique d’Olympe Bhêly-Quenum dans quatre romans : Un piège sans fin, Le Chant du lac, Un enfant d'Afrique, L'Initié. Outre le parcours personnel de l’auteur Olympe Bhêly-Quenum, il s’emploie à définir son statut d’écrivain africain, afro-européen. Kokou Sahouegnon établit comment, dans cette écriture romanesque, les mots des langues nationales béninoises sont insérés dans le texte en langue française comme de multiples touches impressionnistes. Cette réflexion, inscrite dans le contexte linguistique de la colonisation, constitue une contribution importante à la connaissance du système du plurilinguisme au Bénin où le français, langue officielle, côtoie de multiples langues.
Joanne Clavel, Alix Levain, Florence Revelin
Des vies avec des plages - Expériences, relations, devenirs
PUR, mars 2024, 174 p.
Au cours de la pandémie de Covid-19 du printemps 2020, des plages sont devenues de timides prairies, des laisses de mer se sont épanouies, des zones de nidification étendues. Les restrictions d’accès au littoral ont suscité, dans le même temps, des protestations qui formulaient un commun sentiment de privation. C’est dans le sillage de cette expérience étonnante que le livre invite à une lecture renouvelée des plages et des pratiques qui s’y inscrivent. Il s’attache à rendre perceptibles et signifiantes ces formes de vie ténues et précaires qui contribuent à reconfigurer nos sensibilités, nos manières d’agir, nos désirs de rivage à l’heure où les menaces pesant sur lui se font plus tangibles. Pour ce faire, il mobilise les savoirs théoriques, vernaculaires, artistiques, populaires et militants, afin de produire une lecture des plages que les humanités environnementales ont contribué à révéler.
Isabelle Le Corff, Antony Fiant
Le cinéma de Jean-Louis Comolli, parole et utopie
Warm, mars 2024, 336 p.
Parallèlement à une intense activité de critique et théoricien du cinéma, Jean-Louis Comolli (1941-2022) a réalisé une cinquantaine de films entre 1967 et 2019. Courts ou longs, de fiction ou documentaires, pour le cinéma ou pour la télévision, ses films révèlent tous une grande attention au monde, qu’ils traitent de politique, d’histoire ou d’art. Des cinéastes québécois rencontrés en 1967 pour son premier film à Nicolas Philibert interrogé en 2019 pour son dernier, Jean-Louis Comolli n’aura eu de cesse de donner la parole à ses interlocuteurs, de les écouter, de leur donner la réplique. C’est ce qu’universitaires, cinéastes et amis de Jean-Louis Comolli explorent dans les textes et entretiens ici réunis, avec la volonté d’éclairer une filmographie essentielle, encore trop peu diffusée.
Carole Le Hénaff
Pratiques, langage, culture. Une approche didactique
PUR, avril 2024, 124 p.
L’objectif de cet ouvrage est d’étudier comment, en didactique, le langage s’entremêle aux pratiques humaines, à la culture. Il se situe dans le cadre de la Théorie de l’action conjointe en didactique, ou TACD (Sensevy, 2011). Il y est question de travaux récents en didactique des langues et des cultures, ainsi que de la conception du langage et de la culture en TACD, en particulier à travers des notions comme le « jargon », ou le « modèle de culture ». Il y est aussi question de quelques éléments de méthodologie en didactique, puis du développement des ingénieries coopératives en TACD. Les analyses proposées se basent sur des exemples concrets à l’école (maternelle, élémentaire, lycée) de l’apprentissage du langage, des langues, de pratiques rattachées à une culture, aux « arts de faire » des connaisseurs et des connaisseuses pratiques. L’ouvrage se termine par des perspectives de réflexion et de travail pour poursuivre ce mouvement de compréhension et de transformation des pratiques à l’école.
Anne-Aël Ropars
Jean Giono, fragments d’une poétique
Classiques Garnier, avril 2024, 517 p.
Cet ouvrage établit une poétique de Jean Giono à partir du discours de l’auteur sur sa création : romans, essais, journaux, correspondances et carnets préparatoires composent, sous forme de fragments, le laboratoire de création d’un écrivain pourtant connu pour son rejet des théories littéraires.
Nicolas Boillet, Gaëlle Guéguen-Hallouët
La diversité des usages en mer et sur le littoral saisie par le droit
Editions Pedone, avril 2024, 240 p.
Les espaces maritimes et littoraux sont le lieu d'activités traditionnelles nombreuses, comme le transport maritime, la pêche, l'aquaculture, le tourisme. Ils connaissent également le développement de nouvelles activités, comme les énergies renouvelables en mer ou de nouvelles formes de loisir. La diversité de ces usages en mer et sur le littoral entraîne des tensions entre les activités, les intérêts, les populations et souvent des conflits d'usage. Le contexte politique et juridique est complexe puisqu'il faut allier les objectifs de la croissance bleue et les exigences de protection de l'environnement marin. Si les politiques publiques en la matière sont de mieux en mieux formalisées par les pouvoirs publics, le droit applicable aux activités et aux espaces maritimes et littoraux est constitué de règles anciens, parfois bien établis, mais est aussi régulièrement complété de nouveaux régimes juridiques, notamment dans le domaine de l'environnement. La réflexion portée par cet ouvrage interroge la pertinence, la cohérence et l'amélioration des réglementations, les objectifs et les instruments de partage et d'accès aux espaces, la gouvernance et les solutions de régulation en amont, et les moyens juridictionnels de résolution des conflits.
Marie-Hélène Delavaud-Roux, Florence Poudru, Aude Thuries
Méthodes en mouvement
Pour une histoire décentrée de la danse, volume 1
L'Harmattan, avril 2024, 252 p.
La danse se raconte souvent ainsi : du ballet de cour est né le ballet blanc, puis la danse moderne a libéré les corps. Et si d’autres récits étaient proposés, décentrés de l’Occident et de la scène ? Et si l’on interrogeait les narrations fléchées et les hiérarchies établies, pour une histoire décentrée de la danse ?
Méthodes en mouvement est le premier volume des actes du colloque tenu à Lyon en 2021. Il met en avant de nouvelles méthodes d’investigation historique : moins ethnocentrées, attentives aux transferts et circulations, croisant souvent histoires culturelle et économique.
Jean-Luc Le Cam, Erwan Le Pipec
L'école et les langues dans les espaces en situation de partage linguistique
Approche historique
Presse universitaire de Rennes, mai 2024, 386 p.
Il y a moins d’un siècle, l’école de la République confrontait les enfants des régions non francophones à une langue totalement différente de leur parler ordinaire qu’elle refoulait de la classe et même des récréations. On a souvent interprété cette situation comme une dépossession culturelle, produit du jacobinisme centralisateur et facteur du déclin des langues minoritaires en France. Quel rôle l’école, ou ses substituts, joue-t-elle sur le destin des langues dans ces situations de partage linguistique ? Partant du cas breton, ce livre entend élargir le regard sur cette question dans l’espace et dans le temps en convoquant l’histoire de l’éducation, l’histoire culturelle, la sociolinguistique et les études des langues minoritaires. De l’empire carolingien aux écoles basques et bretonnes contemporaines, de l’éducation des princes italiens de la Renaissance à celle de la noblesse russe du XVIIIe siècle, en passant par le recrutement de gouvernantes et précepteurs étrangers dans les maisons bourgeoises, de l’empire du latin enseigné en immersion, à l’émergence du vernaculaire dans l’enseignement secondaire, de la politique unificatrice de la Réforme allemande à la variété linguistique tchèque et aux situations frontalières ou coloniales, des enquêtes du Second Empire sur les patois à celles sur les préférences linguistiques des élèves kabyles, ce livre fait un large tour d’horizon permettant de repenser à nouveau frais une problématique complexe dans une dimension comparative et historique. Et d’imaginer peut-être d’autres combinaisons possibles et des rendez-vous manqués...
Ronan Calvez, Jean Lecoulant
En Bretagne ça se dit comme ça !
Le Robert, mai 2024, 144 p.
Le français comme on le distripe en Bretagne... mais comme on ne l’a jamais lu, avec des cartes, des infos insolites et plein d’anecdotes surprises à découvrir.
Bis’ à la carotte, avoir de la misère, kenavo… Ces mots de la Bretagne chantent son histoire et nous invitent à un voyage sentimental et linguistique. Partez à la rencontre du vrai français de Bretagne et délectez-vous de cette langue haute en couleur.
Ҫa va faire du reuz !
Ça se dit comme ça : la collection qui célèbre la vitalité et la créativité du français tel qu’on le parle aujourd’hui dans les villes ou régions françaises.
Paul Treguer
L'océan est-il le maître du climat ?
Édition apogée, juin 2024, 72 p.
Énorme masse liquide, l’océan couvre plus de 70 % de la surface de la Terre. Cet ouvrage montre comment l’océan régule le climat en absorbant la grande majorité de la chaleur générée par l’excès d’effet de serre et une bonne part des émissions de gaz carbonique engendrées par les activités humaines.
Pierre-Yves Laffont , Julien Bachelier, Samuel Chollet, Jean-Claude Meuret
Les mondes ruraux de l'Ouest de la France au Moyen Âge
Société, pouvoirs, habitats
Presses universitaires de Rennes, juin 2024, 378 p.
Dans un espace allant de la Normandie au Poitou, en passant par la Bretagne, le Maine et l’Anjou, les vingt études proposées s’intéressent aux sociétés rurales médiévales de l’Ouest, dans leurs dimensions spatiales et territoriales, afin d’appréhender les modalités de construction des paysages humains et agraires, à différentes échelles. En second lieu et parce que le système seigneurial – mode de relation sociale primordial dès le haut Moyen Âge – organise de manière hiérarchique les relations entre individus, structure l’économie et façonne les paysages, ces travaux portent encore leur regard sur les élites aristocratiques laïques dans les campagnes. Enfin, elles traitent du rôle de l’institution ecclésiale dans l’espace rural médiéval. Celui-ci est envisagé dans la dimension structurante pour l’habitat du maillage des églises, mais également par l’insertion de l’Église au sein du système seigneurial, notamment par le biais des temporels épiscopaux ou cathédraux mais aussi, et surtout, par l’intermédiaire des prieurés.
Si le recours aux sources écrites reste au cœur des approches envisagées, on trouvera aussi mis en œuvre d’autres types de document – archéologiques, planimétriques – ainsi que d’autres méthodes, parfois novatrices : archéologie du bâti ou surtout archéogéographie.
Cet ouvrage se veut aussi un hommage au professeur Daniel Pichot, spécialiste des sociétés rurales de l’Ouest de la France au Moyen Âge.
Piernicola Bettiol, Richard B. Vinter
Principles of Dynamic Optimization
Springer, juin 2024, 769 p.
This monograph explores key principles in the modern theory of dynamic optimization, incorporating important advances in the field to provide a comprehensive, mathematically rigorous reference. Emphasis is placed on nonsmooth analytic techniques, and an in-depth treatment of necessary conditions, minimizer regularity, and global optimality conditions related to the Hamilton-Jacobi equation is given. New, streamlined proofs of fundamental theorems are incorporated throughout the text that eliminate earlier, cumbersome reductions and constructions. The first chapter offers an extended overview of dynamic optimization and its history that details the shortcomings of the elementary theory and demonstrates how a deeper analysis aims to overcome them. Aspects of dynamic programming well-matched to analytical techniques are considered in the final chapter, including characterization of extended-value functions associated with problems having endpoint and state constraints, inverse verification theorems, sensitivity relationships, and links to the maximum principle.
This text will be a valuable resource for those seeking an understanding of dynamic optimization. The lucid exposition, insights into the field, and comprehensive coverage will benefit postgraduates, researchers, and professionals in system science, control engineering, optimization, and applied mathematics.
Christophe Cosker
Abdou Salam Baco : le raconetur de Mayotte
L'Harmattan, juin 2024, 324 p.
Abdou Salam Baco est l’un des deux pères des lettres francophones à Mayotte. La présente anthologie vise à faire découvrir son œuvre au lecteur curieux. Après une introduction qui donne des informations biographiques, littéraires et critiques sur le discours littéraire d’Abdou Salam Baco, le lecteur découvrira trois extraits de chacun de ses romans, mais aussi de ses recueils de nouvelles, des contes qu’il a édités et des entretiens qu’il a donnés, sans oublier deux inédits.
Collectif Didactique pour enseigner
Un art de faire ensemble
Les ingénieries coopératives
Presses universitaire de Rennes, juin 2024, 522 p.
En quoi "faire ensemble" est-il un art ? En quoi les ingénieries coopératives concrétisent-elles cet art de faire ?
Les ingénieries coopératives sont des dispositifs au sein desquels les professionnels (en particulier des professeurs, mais pas uniquement) et les chercheurs coopèrent afin de mieux comprendre la pratique de l'enseignement et de la recherche. Ces dispositifs reposent sur l'idée selon laquelle la coopération est au cœur du processus d'humanisation et d'une démocratie pleine encore à venir.
Fruit d'un travail de plusieurs années accompli par le Collectif Didactique pour Enseigner, l'ouvrage s'adresse à toutes celles et ceux qui - professeurs, chercheurs et citoyens - expérimentent la coopération sur leur terrain propre afin d'améliorer la pratique.
Cassandre Genonceau
Les droits du migrant en mer
LGDJ, juin 2024, 672 p.
Alors que les déplacements migratoires spontanés vers l’Europe sont en recrudescence depuis le début du XXIe siècle, les États cherchent légitimement à prévenir l’entrée des étrangers en situation irrégulière sur leur territoire. Or, en entravant systématiquement la navigation des candidats à l’immigration, certains États ont fait de la mer Méditerranée le théâtre d’un drame humanitaire sans fin. En sus du risque de naufrage de son embarcation, le migrant s’expose fréquemment à des atteintes à sa vie, à sa dignité et à sa liberté. Il peut notamment être privé de la possibilité de requérir une protection internationale s’il est intercepté avant d’avoir atteint la frontière maritime escomptée, ou se retrouver bloqué pendant une durée indéfinie au large des côtes européennes à l’issue de son sauvetage dans des conditions indignes. Le comportement des usagers privés de la mer représente également une source de danger pour le migrant (débarquement dans un lieu non sûr, abstention de prêter secours, mauvais traitements, etc.).
À ce jour, le droit positif échoue à appréhender parfaitement la situation du migrant et la condition de migrant en mer. Face à l’urgence humanitaire et à la nécessité pour les États de s’entendre, cet ouvrage propose une analyse complète et inédite de la portée des droits de l’Homme du migrant dans cet espace, au premier rang desquels figurent le droit à la vie, le droit de ne pas être soumis à des traitements inhumains ou dégradants, le droit d’émigrer et le droit d’asile.
L’étude a pour objectif de guider les États, les organisations régionales ou internationales et les juridictions quant au degré de protection qu’il convient d’offrir au migrant en considération de sa vulnérabilité, du contexte migratoire et de la spécificité de l’espace maritime.
Amandine Diener, Patrick Dieudonné, Hans-Georg Lippert, Sonia de Puineuf, Kerstin Zaschke, Helena Zemánková
Res Urbanae: a look at cities under reconstruction
Thelem, juin 2024, 283 p.
Quelle histoire urbanistique les villes reconstruites représentent-elles ? Peut-on considérer que le processus de reconstruction est achevé ? Quels sont les défis auxquels ces villes sont confrontées aujourd'hui ? Quelles démarches entreprennent-elles pour améliorer leur image ? Cet ouvrage est le fruit des activités menées dans le cadre du projet Res Urbanae, lauréat du programme Europe créative (2022 - 2024). Ce projet, inauguré par la Maison de l'Allemagne à Brest (association citoyenne de coopération franco-allemande), a réuni trois universités européennes (UBO Brest, TU Dresden et VUT Brno). Ce recueil est l'aboutissement d'une série de projets de recherche et d'initiatives pluridisciplinaires (un colloque international, une résidence d'artiste, des ateliers d'étudiants, des expositions). Ces activités nous ont permis de revisiter et d'approfondir les connaissances accumulées depuis plusieurs décennies sur le thème des villes en reconstruction. A travers les bouleversements de leur histoire, ces villes ont réussi à se réinventer de nouveaux destins.
Yves Le Gallo
Brest et la Basse-Bretagne aux XIXe et XXe siècles
Une histoire mentale et sociale
Éditions du CRBC, juillet 2024, 382 p.
Conception, présentation et notes par Daniel Le Couédic, professeur émérite d’aménagement de l’espace et d’urbanisme (Université de Brest) et Yvon Tranvouez, professeur émérite d’histoire contemporaine (Université de Brest).
« J’ai vu le jour, d’hiver, à Brest : à la réflexion, je ne vois pas où j’aurais pu naître ailleurs », disait-il au moment de prendre sa retraite. Le fait est qu’Yves Le Gallo (1920-2002) n’a cessé de se battre pour sa ville natale, dont il ne supportait pas qu’elle fût abandonnée par Paris et par Rennes à sa solitude périphérique, in finibus terrae. D’abord professeur de classes préparatoires au lycée de Kerichen, cet agrégé d’histoire eut un rôle déterminant dans la création de l’Université de Brest. Passé à la Faculté des Lettres, il fut, de 1969 à 1987, le premier directeur du Centre de Recherche Bretonne et Celtique (CRBC). À côté de trois grands livres – sur la Bretagne, sur Brest et sa bourgeoisie sous la Monarchie de Juillet, sur le clergé bas-breton du début du XIXe siècle – il a laissé des textes dispersés : vastes synthèses et monographies érudites, biographies exemplaires et discours de circonstance. On en a retenu ici quelques-uns, les plus significatifs et les plus susceptibles de rappeler à la fois son centre d’intérêt (les mentalités basses-bretonnes), sa méthode (la psychologie historique) et sa manière, souvent acerbe mais toujours servie par un immense talent d’écriture.
Yvon Tranvouez
Qu'est-ce qu'un laboratoire ?
Le Centre de recherche bretonne et celtique (1969-2009)
Éditions du CRBC, juillet 2024, 262 p.
Fondé en 1969, le Centre de recherche bretonne et celtique s’est félicité, au terme de chaque décennie, d’exister encore, malgré les fluctuations de la politique universitaire. À l’occasion de ses cinquante ans, un âge que peu d’institutions de ce type atteignent, les auteurs de ce volume, tous membres – actifs ou associés – du CRBC, ont estimé que ce jubilé était l’occasion opportune d’un autre regard. Ils ont pensé qu’au-delà de la commémoration, forcément portée à l’autosatisfaction, il fallait réfléchir à ce que le CRBC a été et ce qu’il a fait depuis qu’il existe. Ils ont voulu, en d’autres termes, opérer, de l’intérieur et sans tabou, un examen clinique de ses orientations et de ses pratiques et, par là, montrer, à partir d’un exemple concret, comment fonctionne la recherche en sciences humaines.
Cinq ans après, voici rassemblés ces travaux, dont certains ont provoqué, sur le moment et depuis, de vives discussions au sein du laboratoire, ce qui n’a rien d’étonnant dans la mesure où, depuis qu’il existe, le CRBC a toujours connu des débats internes, reflétant, somme toute, ceux qui affectent les études bretonnes et celtiques en tous lieux.
Cet ouvrage n’est donc pas une version consensuelle, encore moins « officielle », de l’histoire du CRBC, juste une série d’études, partielles sans doute mais, nous l’espérons, utiles à la compréhension de cette aventure intellectuelle. Il n’est pas non plus l’expression d’on ne sait quel courant ou fraction imaginaire qui existerait au sein du laboratoire. Car les auteurs qui y ont contribué ne sont pas forcément d’accord entre eux, sauf précisément sur ceci qu’ils considèrent que le libre examen est consubstantiel à leur métier.
Dimitri Poupon
Le massacre de Penguerec, Gouesnou le 7 août 1944
Récits et mémoires d'un drame
Éditions du CRBC, septembre 2024, 382 p.
Alors qu’à l’été 1944, beaucoup de villes et de villages français fêtent la Libération, Gouesnou, elle, en est privée. Privée à cause des combats destructeurs de la bataille de Brest qui continuent de faire rage, mais surtout parce que le 7 août 1944, dans cette commune du Finistère, des marins de la Kriegsmarine allemande ont commis le massacre de 43 civils. Que s’est-il passé ce jour-là ? Pourquoi un tel massacre ? Pourquoi et comment des soldats allemands, à l’apparence ordinaire, sont devenus d’implacables meurtriers, en l’espace de quelques heures seulement ? Pourquoi, dans les semaines, les mois et les années qui ont suivi ce drame, aucune réelle enquête n’a été menée ?
Malgré le brouillard de guerre qui entoure cette tragique journée, il est désormais possible non seulement d’établir une chronologie détaillée de la journée du 7 août, ce qui n’avait jamais encore été réalisé, mais bien plus de tenter de comprendre les mécanismes à l’œuvre dans un tel déchaînement de violence. Une violence telle, fruit des combats entre résistants, parachutistes français et soldats allemands, qu’elle marque aujourd’hui encore les mémoires gouesnousiennes.
Sophie Guermès
Phares en littérature
Presse universitaire de Rennes, septembre 2024, 248 p.
Les phares exercent une fascination sur les écrivains, attirés par une vie coupée du monde qui, faisant écho à la leur, s’augmente de l’immensité de la mer. L’existence confinée dans un lieu clos est propice à la concentration. Dans sa tour élevée vers le ciel, le gardien ou la gardienne du phare font vœu laïc de solitude et de silence. Dans les premiers temps du phare de Cordouan, c’est un ermite qui était chargé d’y porter le feu.
D’Alexandrie à l’anthropocène, l’exploration du phare permet un long voyage dans le temps. Les études littéraires ici regroupées analysent la place des phares dans la littérature bretonne de langue française (Anatole Le Braz, Henri Queffélec, Jean-Pierre Abraham), mais aussi dans la vie et l’œuvre d’un écrivain-ingénieur, Robert-Louis Stevenson, dans les récits d’auteurs français du XIXe siècle (Jules Verne, Alphonse Daudet, Rachilde), dans les textes d’un poète irlandais (Gerard Donovan), d’un poète canadien (Jean-Aubert Loranger), d’une romancière anglaise (Virginia Woolf) du XXe siècle. Elles abordent aussi la représentation graphique des phares dans la bande dessinée et la littérature de jeunesse (XXIe siècle), ainsi que la présence des phares dans la littérature de science-fiction.
Laurent Le Gall, Mannaïg Thomas
Tradition
Anamosa, octobre 2024, 112 p.
La tradition : bonne à n’être que le nom d’une baguette ou la revendication du conservatisme ? Voilà un mot apparemment usé et amoindri, dont les auteurs font le tour et qu’ils interrogent en regard de la « modernité », rappelant aussi qu’elle fut au cœur de l’entreprise des sciences sociales.
C’est un mot usé, fatigué, élimé parce qu’il a été beaucoup utilisé. À moins que l’amoindrissement de sa charge sémantique ne relève plutôt d’une discordance avec l’époque. La tradition ne serait plus à la mode. Paradoxalement. Repris à l’envi dans la communication patrimoniale qui vante l’authenticité, le chez-soi et l’immémorialité, ce mot subit, au même moment, un racornissement de son domaine d’assignation. Bonne à n’être qu’un slogan pour des publicités peu inspirées, coincée dans l’étau de l’injonction mémorielle et du colifichet touristique, la tradition se fait rigoriste à l’autre bout du portefeuille langagier. Les « tradis », ce sont, pour beaucoup d’entre nous, ces autres, dont nous peinons quelquefois à comprendre, sur fond de « Manif pour tous » et de soutanes tout droit sorties de Saint-Nicolas-du-Chardonnet, un argumentaire et des attitudes qui relèvent de son orthopraxie. Une tradition en majesté en quelque sorte, éloignée de ce qu’elle est de fait : bien moins la lecture littérale d’un dogme qu’une somme d’interprétations d’un noyau dur qui sert in fine d’entregent à des signifiants flottants. Disqualifiée la tradition par le trop-plein et le trop peu ? L’on pourrait dire la même chose de la modernité. Que sa progressive mise à l’index, surtout à compter des années 1970, renvoie à toutes sortes de relectures ouvrant sur le souhait de clore ce qui serait une parenthèse désenchantée de l’anthropocène en est une autre. Tandis que des mots retrouvent de leur lustre pour dire et faire dire l’époque – le fond de l’air serait à la radicalité et à la réaction –, d’autres dépérissent tranquillement dans la sphère communicationnelle. Pour des raisons différentes, la pléthore de l’insignifiance pour la première et une aversion galopante pour la seconde, tradition et modernité, en un couple qui régna en maître sur nombre de travaux menés dans les sciences sociales des Trente Glorieuses aux fins de circonvenir la question latérale du changement ou, plus exactement, de l’évolution, ne font donc plus recette. Toutefois, ne faire de la tradition (un ensemble d’énoncés, d’actes, de représentations et de croyances qui se transmettent de génération en génération) qu’une arme au service d’une idéologie de la différenciation négative ne saurait restituer toutefois ce qu’elle fut aussi : un moyen de cerner des sociétés en s’interrogeant précisément sur l’effectivité et la pertinence de ce que l’on plaçait derrière le mot tradition, soit un opérateur pour les sciences sociales qui mérite d’être pris en compte.
Joanna Jereczek-Lipińskav, Emilia Paszekv, Marielle Tavennec
Les compétences douces au cœur de l’enseignement/apprentissage des langues étrangères
Édition de l'université de Gdansk, octobre 2024, 322 p.
Transition écologique et classe de langues semblent a priori appartenir à deux mondes bien distincts. Il n’en est rien.
En apprenant une langue étrangère, l’apprenant a recours à l’analogie et aux combinaisons, est amené à faire preuve de réflexivité, développe sa tolérance à l’ambiguïté et persévère dans la difficulté. Autant de pratiques dont l’enjeu dépasse les murs de la salle de classe.
C’est bien en nous appuyant sur ces compétences créatives que nous nous orientons/orienterons dans un monde en transition.
Nicole Blanc , Marie-Thérèse Cam , Hélène Eristov , Marie-Christine Fayant , Delphine Lauritzen
Dire le décor antique
Textes grecs et latins au miroir des realia (IIIe s. av.-VIIIe s. ap. J.-C.)
Les Belles Lettres, novembre 2024, 1588 p.
Que savons-nous des conditions techniques d’exécution des décors dans l’Antiquité ? De leurs auteurs ? Des commanditaires ? Comment percevait-on les scènes héroïques ou tragiques peintes sur les murs des chambres ou des temples ? Quelles étaient les réactions devant les plafonds dorés, les placages étincelants de marbres polychromes ? Pourquoi commander le portrait d’un philosophe ou choisir une mosaïque de chasse pour un baptistère ?
À ces questions seuls les protagonistes et leurs contemporains peuvent répondre. De là est né le projet de collecter systématiquement leurs témoignages : ils sont rassemblés et commentés dans cet ouvrage collectif, fruit de vingt années d’enquête.
D’un côté, les auteurs grecs et latins évoquent les artistes, les oeuvres célèbres, les techniques, font état de considérations esthétiques ou morales, de l’autre les vestiges archéologiques livrent des décors produits par des équipes d’artisans anonymes, qui ornent les parois, les sols et les voûtes. Peut-on faire coïncider ces deux sources de connaissance ? Depuis 1921, date de parution du Recueil Milliet, Textes grecs et latins relatifs à l’histoire de la peinture ancienne, réunis et annotés par A. Reinach, l’entreprise n’avait pas été tentée. Or ces dernières décennies, les fouilles menées dans tout l’Empire romain et les progrès des méthodes d’exploration, de restauration, de restitution virtuelle ont changé notre approche ; en élargissant l’espace géographique et chronologique, ils ont enrichi la documentation disponible sur les revêtements – stucs, peintures, mosaïques, marbre – dans les édifices privés et publics, païens et chrétiens, qu’ils soient modestes ou fastueux.
DDA Dire le décor Antique confronte ce riche matériel avec des textes qui vont du IIIe siècle av. J.-C. jusqu’au VIIIe siècle ap. J.-C. La collaboration entre philologues et archéologues ouvre de nouvelles perspectives, fournit des clés d’interprétation et éclaire la portée sociale, culturelle, politique, religieuse, idéologique du décor domestique ou public.
Corpus de textes établis, traduits, annotés, contextualisés, présentés chronologiquement et accompagnés de plusieurs index, DDA est un outil mis à la disposition des philologues, archéologues et historiens d’art, étudiants et chercheurs, ainsi que d’un public plus large, moins familiarisé avec la littérature antique.
Frédéric Lasserre, Anne Choquet, Camille Escudé
Géopolitique des pôles
Vers une appropriation des espaces polaires ?
Le Cavalier Bleu, novembre 2024, 192 p.
Les régions polaires sont engagées dans un processus de changements climatiques majeurs qui font redouter une cristallisation des rivalités pour l’accès aux richesses minières et énergétiques, ainsi qu’aux nouvelles routes maritimes dégagées par la fonte de la banquise.
Ainsi, serions-nous à l’aube d’une nouvelle Guerre froide, voire d’un conflit armé. Or, une analyse précise de la situation et des acteurs en présence montre que ces scénarios-catastrophes sont grandement exagérés.
Plutôt que l’affirmation de la souveraineté individuelle des États, on assiste en effet à la mise en place d’une coopération au travers de traités internationaux spécifiques et d’instances de dialogue. Car l’enjeu est avant tout de gérer les impacts dévastateurs des changements climatiques au regard desquels la question de savoir à qui appartiennent les pôles semble bien dérisoire…
Valère Ndior, Emmanuel Netter
États et réseaux sociaux
Contrôler le discours en ligne
LDGJ, novembre 2024, 266 p.
Autrefois simples outils de communication, les réseaux sociaux sont aujourd’hui des acteurs mondiaux incontournables.
En fonction des événements et des contextes géopolitiques, ils sont tantôt perçus comme des partenaires précieux pour les États, notamment dans l’exercice de leurs fonctions régaliennes, tantôt comme des menaces potentielles pour les démocraties. Leur pouvoir sur la diffusion de l’information, qu’elle provienne de figures influentes ou d’anonymes, est sans précédent.
Que peuvent et que doivent faire les réseaux sociaux en matière de contrôle des discours qui y circulent ? Quand faut-il les contraindre à sortir d’une passivité confortable ? Quand faut-il au contraire les empêcher d’exercer leur contrôle, parfois opaque, sur la communication humaine ? Telles sont les principales interrogations qui parcourent cet ouvrage et qui obligent les États à inventer une relation adaptée avec ces acteurs privés aux dimensions stupéfiantes. S’appuyant sur des cas français et étrangers, cet ouvrage analyse de façon inédite les rapports, juridiques ou non, qui se tissent entre les États et les réseaux sociaux. Il est destiné à un large lectorat, au-delà de la seule sphère du droit.
Pierre Sevrain
Faire de l’habitat un commun - Les habitats participatifs dans l’Ouest de la France
PUR, septembre 2023, 292 p.
D’ordinaire, les parties communes des habitats sont réduites au minimum, elles doivent rester neutres et fonctionnelles, on les considère comme le nid des problèmes entre voisins. L’habitat participatif fait le pari inverse : les parties communes sont au centre du projet qui vise à « vivre ensemble, chacun chez soi », cela pour mieux « se réapproprier notre habitat ».
Faire de l’habitat un commun, c’est partager des espaces et des équipements, se constituer en groupe d’habitants pour les gérer, établir des règles communes de gestion, vivre un cadre d’expérience commune, en un mot constituer tout un ensemble de dispositifs qu’il s’agit d’activer et de mettre à l’épreuve dans l’expérience concrète, ceci aussi bien en termes de projet immobilier que de projet politique et de projet d’habiter.
L’enquête propose ici un regard sociologique centré sur l’expérience de 16 habitats participatifs de l’Ouest de la France construit sur la période des années 1970 aux années 2010, en suivant les récits des habitants, leurs joies, leurs doutes, leurs questionnements et leurs problèmes vécus en situation. Principalement à base d’entretiens collectifs et d’observations, l’enquête présente des notions innovantes telles que celles de « voisins-cohabitants », d’« extension du domaine de ce qui se discute », et de « plus-d’habiter ».
Frédéric Audard, Rémi Desmoulière, Léa Wester
Se déplacer dans les métropoles des Suds. Transports artisanaux, informels, auto-organisés
Karthala, septembre 2023, 228 p.
Les métropoles des Suds sont marquées par une croissance urbaines rapide et souvent hors de contrôle des pouvoirs publics. Se déplacer dans de tels contextes pose un défi permanent d’adaptation. Cet ouvrage s’attache à proposer une analyse des déplacements urbains de grandes métropoles sur quatre continents et rassemble le travail de recherche de 14 auteurs spécialisés sur les questions de mobilité.
Lionel Honoré
Manager la religion au travail - Repères et outils pour gérer efficacement les faits religieux
Dunod, octobre 2023, 176 p.
Les entreprises sont de plus en plus souvent confrontées à la manifestation de pratiques religieuses de certains de leurs employés. Or, ces faits religieux peuvent, dans certains cas, entrer en conflit avec les exigences de professionnalisme et de neutralité de l’entreprise. Celle-ci doit alors apprendre à naviguer habilement entre respect des droits individuels, contraintes opérationnelles et attentes sociétales, tout en favorisant un environnement de travail inclusif et respectueux.
- Comment réagir face à ces comportements ?
- Comment les traiter ? Faut-il les empêcher et les proscrire ?
- Comment éviter les risques organisationnels et ceux liés à la discrimination ?
- Quel cadre juridique s’applique ? Quels dispositifs mettre en place ?
Dans cet ouvrage inédit, Lionel Honoré présente la politique de gestion du fait religieux de l’entreprise en France, les risques et les enjeux qui y sont associés, et propose différents types d’outils que les managers ou les dirigeants peuvent mobiliser.
Yves Le Berre
Le Mirouer de la Mort
Les éditions du CRBC, octobre 2023, 440 p.
Le Miroir de la Mort, composé en breton en 1519, puis imprimé à Morlaix en 1575, expose longuement cette vérité mille fois déclinée dans toutes les langues de la chrétienté : seule une vie terrestre exemplaire permet d'échapper à la damnation éternelle. Et Iehan an Archer Cos n'y va pas par quatre chemins : ici, pas de petit arrangement avec le Ciel, paradis ou enfer, on ne passe pas par la case purgatoire.
Pour convaincre les pécheurs, l'auteur use de tout son arsenal : arguments d'autorité cautionnés par les saints, les pères et docteurs de l'Église ; apostrophes et injonctions ; illustrations tirées de la vie quotidienne. Non content de convaincre, Iehan veut persuader : sa description en boucle de l'enfer crue, cruelle, frappe son lecteur d'une terreur qui se veut sacrée. Et ce faisant, il entortille l'aridité de son discours dans une versification variée, virtuose et une langue protéiforme, foisonnante qui n'est pas sans rappeler les enjolivures du dernier gothique. Tant et si bien que, paradoxe, le lecteur y prend plaisir !
Adoptant un parti différent de ses prédécesseurs lexicographes et philologues qui n'y ont vu qu'un poème didactique ennyeux et mal fagoté, Yves Le Berre examine le Mirouer sans a priori. Au terme d'une analyse fine, il dévoile en Iehan un véritable Maître, qui a su transformer une banalité désagréable en une oeuvre véritable, qui atteste de la riche culture du breton en ce XVIe siècle et de sa parfaite insertion dans la culture continentale de son temps.
Olivier Corre, Yves-Marie Paulet
Le Littoral, le passé futur de la Bretagne du XVe au XXIe siècle
Les éditions du CRBC, novembre 2023, 170 p.
Le littoral est un point de contact entre deux univers souvent opposés, le monde maritime et le monde terrestre, et il est aussi un monde en lui-même.
Dans cet ouvrage, le littoral breton est approché par sa dimension temporelle avec l'absolue volonté de penser le futur en s'appuyant sur une compréhension du présent en tant qu'aboutissement momentané d'une longue trajectoire. Ainsi, les diverses déclinaisons du passé, le passé en devenir, le passé inachevé, le passé figé et le passé futur permettent de renouveler notre compréhension des six derniers siècles de l'évolution de la Bretagne.
En présentant l'évolution de l'exploitation des ressources naturelles, le rôle des "petits" ports, celui des usagers et de l'État, l'ouvrage interroge les enjeux actuels et à venir de la Bretagne. En faisant sauter les verrous entre passé, présent et futur de l'enchaînement des maillons de la trajectoire littorale bretonne, les auteurs proposent de mettre en avant les dynamiques, les innovations, les formes de résiliences et donc la capacité des acteurs à s'adapter aux changements. Ils proposent ici une approche décloisonnée et interdisciplinaire appuyée sur une très riche cartographie.
Delphine Acolat, Yvan Maligorne
Ruines méditerranéennes et photographie anciennes
Presses universitaires de Rennes, novembre 2023, 238 p.
Au milieu du XIXe siècle apparaît un nouveau média qui documente les sites et monuments antiques : la photographie.
Sources historiques de grande valeur, ces vues sont devenues objets d’étude pour les choix esthétiques dont elles relèvent, leur contribution à l’élaboration et la diffusion des savoirs, leur rôle dans la formation d’un imaginaire et dans la « réception » de l’Antiquité, mais aussi leur dimension commerciale dans l’histoire du tourisme autour de la Méditerranée.
De l’Afrique du Nord à la Perse, en passant par Pompéi, Rome, la Grèce, la France et l’Égypte, nous suivons les photographes dans les vestiges antiques du Bassin méditerranéen à travers des fonds inédits, pour comprendre leurs motivations, leurs démarches, et parfois leurs difficultés. Ces vues d’une grande précision se multiplient au cours des décennies, documentant les nouvelles découvertes et les mises en valeur d’un patrimoine qu’on entend préserver de la destruction.
Ces études posent avec acuité la question de la délité et de l’objectivité du témoignage de la photographie dans l’histoire de l’archéologie, mais aussi la question de la définition de la ruine, où science et pittoresque se côtoient, non sans émotion.
Simona Niculescu
European Spatial Data for Coastal and Marine Remote Sensing
Springer Link, décembre 2023, 249 p.
This volume presents full paper contributions from the International Conference of European Spatial Data for Coastal and Marine Remote Sensing (EUCOMARE) 2022, with the support of the ERASMUS+ Programme of the European Union, held in Saint Malo, France. EUCOMARE aims to promote academic and technical exchange on coastal related studies including coastal environmental and socio-economic issues, with the use of European remotely sensed data. The book is an excellent resource for scientists, engineers, and programme managers eager to learn about the recent developments and achievements in the field of remote sensing applications on marine and coastal areas. Readers will learn about recent advances in sensors' radiometric, spatial, temporal and spectral resolution, as well as new data processing approaches in remote sensing for monitoring and mapping the various characteristics of marine, coastal and aquatic systems.
Christophe Cosker
Nassur Attoumani : mythologies
L'harmattan, décembre 2023, 196 p.
Le présent ouvrage propose une relecture de quatre textes qui, pensés ensemble, forment une sorte de biographie intellectuelle et littéraire de l’écrivain francophone de Mayotte Nassur Attoumani. C’est le concept de mythe, emprunté à Roland Barthes par un truchement postcolonial, qui permet à l’auteur de relever un certain nombre d’anecdotes érigées au rang de mythes parce qu’elles expliquent l’origine de l’œuvre et fondent la littérarité de l’auteur. Ces mythes aux titres savoureux, du « Livre-somnifère » aux « Trois poubelles », permettent de mieux comprendre qui est Nassur Attoumani et ouvrent une fenêtre de lecture sur son œuvre.
Cet essai constitue la poursuite et l’aboutissement actuel des recherches de Christophe Cosker sur Nassur Attoumani, auteur auquel il a consacré sa thèse de doctorat ainsi que d’autres ouvrages parallèles ou issus de ses recherches doctorales : Nassur Attoumani : l’adolescence mahoraise (Cœlacanthe, 2019), Nassur Attoumani : un ironiste de l’océan Indien (PUI, 2019), Nassur Attoumani en images. Pour une poétique de l’image ironique (PUI, 2020) et Lecteurs de Nassur Attoumani. Enjeux d’une réception francophone dans l’océan Indien (PUI, 2020).
Les anciennes parutions
Cette liste est constituée de sources diverses : annonces des chercheurs, commission recherche, base de données HAL et Google Scholar avec les mots-clés "UBO", "université de Bretagne Occidentale" ou "université de Brest".
N'hésitez pas à nous tenir informé par mail de la sortie de vos parutions. Écrivez à : communication@univ-brest.fr