En 2020, Matiline Paulet soutenait à l'UBO sa thèse "Des oiseaux marins en ville" : analyse comparée en milieu portuaire des représentations du goéland en lien avec l’évolution des dynamiques écologiques des populations. En 2019, l'autrice nous expliquait son travail dans le cadre des tables rondes Histoire de ma Thèse, organisée par la mission médiation scientifique du SCD de l'UBO. Lors de sa thèse, elle s’est intéressée aux représentations que se font les citadins des goélands. L’intérêt de sa recherche était de comprendre comment ces représentations se construisent, évoluent, et quels sont les facteurs susceptibles de les influencer.
Dans ce cadre, elle a réalisé une enquête ethnologique de huit mois dans les villes de Lorient et de Sète. Elle a mené des entretiens avec des Sètois et des Lorientais pour comprendre la relation qu’ils entretiennent avec les goélands. En 2018, lors de son enquête à Sète, elle rencontre Sarah Mörch en train de photographier des goélands. Naît alors rapidement l’idée de construire un projet ensemble.
Juliette Paulet exerce la photographie entre Paris, Brest et Marseille. Elle est passionnée par l’art du portrait. Lors de rencontres photographiques, elle aime questionner le lien qu’entretiennent ses sujets à leur environnement. Une exposition sonore et visuelle De Plumes et de poils mêle photographies de goélands, portraits et paroles d’habitants, et suggère la complexité de la cohabitation Homme/oiseau.
Les photographies de goélands de Sara Mörch offrent un nouveau regard sur cet animal si familier à l'humain. Les portraits de Juliette Paulet expriment la relation singulière qu’entretiennent certains citadins avec les goélands. Les extraits sonores sont issus d’entretiens avec des Sétois et des Lorientais. Ils nous confient ce qu’ils aiment ou ce qui les dérange chez cet animal à bec orange. Entre humour, poésie et humanisme, De plumes et de poils interroge sur la place de l’Homme dans la nature, sur le rapport humain/non-humain et la manière dont il se vit.